Ostéoporose et bilan phosphocalcique

L’ostéoporose se caractérise par une fragilité anormale des os liée à une diminution de la masse osseuse (déficit quantitatif) et une altération de la micro-architecture osseuse (déficit qualitatif).
Cette fragilité se traduit par une majoration du  risque de fracture.
Les fractures les plus associées à l’ostéoporose sont les fractures du poignet, les fractures (ou tassements) vertébrales, les fractures de la hanche ou du col fémoral.

Les facteurs de risque

Chez la femme, la ménopause (en lien avec une carence oestrogénique) représente le principal facteur de risque.
Les autres facteurs de risque couramment rencontrés sont :
• l’âge
• un parent ayant présenté une fracture du col du fémur
• un indice de masse corporelle faible (< 19 kg/m2)
• une intoxication alcoolique et/ou tabagique excessive
• une forte sédentarité
• un rhumatisme inflammatoire,
• une prise au long cours de corticoïdes
• certaines pathologies endocriniennes
• certains traitements médicamenteux

Quand consulter ?

L’ostéoporose doit être évoquée devant toute fracture survenue lors d’une chute de sa hauteur. La fracture du poignet, chez la femme de la cinquantaine, en particulier, doit a priori être considérée comme une fracture ostéoporotique.
Toute douleur lombaire ou dorsale persistante, vers la soixantaine, doit interpeller.
A la ménopause, toute femme doit s’interroger sur son statut osseux.
Toute perte de taille de plus de 4 cm doit faire évoquer un tassement vertébral passé inaperçu (30 ou 40 % d’entre eux sont peu douloureux).

Prévalence de l’ostéoporose :

Dans les pays européens, 30 à 40 % des femmes après la ménopause et 7 à 10 % des hommes auront une fracture ostéoporotique. Il s’agit donc d’une maladie très fréquente.

Le diagnostic de l’ostéoprose

Le diagnostic de l’ostéoporose avant la fracture repose sur l’ostéodensitométrie. Cet examen permet de mesurer la masse calcique ou densité minérale osseuse. Il s’agit d’une mesure fiable, reproductible, pratiquement non irradiante. Cet examen prédit le risque de fracture ostéoporotique ultérieur.

L’ostéoporose : pourquoi faut-il réaliser des examens biologiques avant le traitement ?
Avant de débuter le traitement de l’ostéoporose, votre médecin vous prescrira le plus souvent un bilan biologique dans le but de rechercher ou éliminer une cause d’ostéoporose secondaire.

Ce bilan peut classiquement comprendre :
• une électrophorèse des protides,
• un dosage du calcium et du phosphore dans le sang et dans les urines,
• un dosage des hormones thyroïdiennes ainsi que de la testostérone chez l’homme.
• un dosage de Vitamine D
• un dosage de PTH

Dans certaines situations, votre médecin pourra avoir recours à certains dosages plus spécifiques, notamment des marqueurs du remodelage osseux.

La prévention

L’alimentation doit apporter suffisamment de calcium et de phosphore : on admet que 3 laitages par jour (un verre de lait ou un flan le matin, un yaourt à midi et une portion de fromage le soir ou du gratin) ou 2 laitages et quelques verres d’une eau riche en calcium (Hépar®, Contrex®) sont suffisants.
A contrario, un surdosage en calcium (diète alimentaire enrichie + apports en comprimés) est inutile et peut être toxique pour le rein et les artères.
La vitamine D est essentiellement synthétisée par la peau sous l’action du soleil. En France, les apports alimentaires (poissons à l’huile, ou marinés essentiellement) ne représentent que 20% des apports en vitamine D.
Exposer au soleil 30 % de la surface corporelle 20 min par jour, c’est à dire marcher visage découvert, avant bras ou jambes nus les jours sans pluie, est suffisant.
La prise d’ampoules buvables tous les mois ou tous les 2 mois est le mode d’administration le plus simple si vos habitudes de vie ne permettent pas de garantir une bonne production.

L’architecture osseuse, qui est importante dans la solidité osseuse, peut être améliorée par les contraintes physiques auxquels les os sont soumis.
Conserver un certain niveau d’activité physique est important (marche, vélo, natation ….). Ceci maintiendra, de plus, la trophicité des muscles.

Pour parfaire votre information, nous vous conseillons la consultation du site du GRIO.

Vous aurez ainsi la possibilité d’effectuer sur ce site des scoring pour vous aider à apprécier les risques d’ostéoporose vous concernant, pour calculer les apports calciques de votre alimentation.